La sexualité Chez les 20-30 ans

la sexualité des 20-30 ans, c'est comment ?

Introduction

 

Sex Education, Orgasme et moi, Jouissance Club, Foufoune Cosmique, L’incroyable histoire du sexe, Le Coeur sur la Table… quelques sources parmi pléthore de contenus qui invitent à interroger, décomplexer, déconstruire, comprendre, imaginer la sexualité en 2020. Si avoir une activité sexuelle peut être vu comme une pratique naturelle et innée, le succès de tels contenus et les têtes de gondoles des librairies témoignent manifestement d’un besoin d’aller plus loin.

Sexualité: Ensemble des tendances et des activités qui, à travers le rapprochement des corps, l’union des sexes (généralement accompagnés d’un échange psycho-affectif), recherchent le plaisir charnel, l’accomplissement global de la personnalité. (Cnrtl)

La libération sexuelle initiée dans les années 50 a été une aubaine pour tous·tes. Comme toute révolution, elle amène son lot de questionnements. Comment penser les relations sexuelles quand on peut en avoir avec quiconque sans risque? Comme pour toute révolution, il est essentiel de redéfinir le cadre. Un point de glissement que l’on peut mettre en lumière est que le sexe pour le sexe peut, à l’extrême, occulter la seconde partie de cette définition de la sexualité: “échange psycho-affectif”, “accomplissement global de la personnalité ».

Forte de ces observations dans mon cercle relationnel et en plein questionnement personnel, j’ai souhaité savoir si les concepts qu’instille la pensée féministe (care, respect, égalité entre les partenaires, consentement, recherche de plaisir, exploration de soi, valorisation de la communication voire sacralisation de la sexualité) ont pris racine dans la vision de la sexualité qu’ont mes partenaires, mes ami(e)s, mes pairs. En somme, comment se vit la sexualité chez les jeunes de 20 à 30 ans : quelle importance, quelles pratiques, quelle satisfaction? 

 

 

Population

 

 Mais, qui sont-iels? 👀   

 

Échantillon de 112 personnes âgées de 20 à 35 ans, dont 90% d’entre eux ont entre 20 et 30 ans.

Genre : 66% sont des femmes, 32% sont des hommes et 2% ont répondu être non binaire.

Orientation sexuelle : 66% hétérosexuelle, 22% bisexuelle, 7% des répondant·e·s disent être en recherche d’orientation sexuelle, enfin 3% des répondant·e·s sont homosexuel·le·s et autant pansexuel·le·s.

 

 

Le sexe, ça dit quoi?

 

“Laisse-moi zoom zoom zang dans ta Benz Benz Benz

Girl, quand tu whine ton bumpa, ça m’rend dingue dingue dingue” 🎶

 

 Quel héritage culturel pour la sexualité? 👝

 

D’après les résultats du questionnaire, les cinq influences majeures sur la sexualité sont : les films et séries, Instagram (comptes féministes & d’éducation sexuelle), la pornographie (âge médian de l’exposition au premier contenu pornographique en France: 12 ans), la pression sociale (vécue comme une obligation d’avoir des relations) et enfin la première expérience sexuelle.

Une personne sur dix pense n’être influencée d’aucune manière (salut les nihilistes! 👋).

 

Parmi les réponses “autre”, 5% des répondant·e·s ont évoqué les discussions avec leurs partenaires.

À ce propos, 94% des participant·e·s déclarent parler de sexe ouvertement avec leurs proches. Ce sujet est abordé avec un·e thérapeute ou dans des groupes de discussion par 27% des participant·e·s. 

 

 

 Pour avoir une relation sexuelle, il faut un·e·des partenaire·s ☝   

 

Situation : “vos papiers s’il vous plaît” 🕵🏽

  • plus de la moitié des répondant·e·s est en couple et fidèle voire sérieusement engagée
  • un peu moins du tiers des participant·e·s est célibataire
  • une personne sur 10 déclare avoir des partenaires régulier·e·s

 

Dans cet échantillon, la moitié des rencontres se sont faites dans le cercle amical, le tiers sur une application de rencontre, une personne sur cinq a rencontré son·sa·ses partenaire·s au travail et 14% dans des bars/boîtes.

Mention spéciale pour la personne qui est allée choper son voisin au culot 💖

 

Globalement, les 20-30 ans préfèrent n’avoir qu’un·e seul·e partenaire sur une période donnée (84% des participant·e·s).

 

 

 Ok, mais le sexe, ça dit quoi ? 🦂

 

Chez les 20-30 ans, le fait d’avoir des relations sexuelles est jugé comme important par 60% des répondant·e·s. Du reste, 78% d’entre eux·elles préfèrent ne pas en avoir si celles-ci ne sont pas qualitatives. 11% des participant·e·s ne jugent pas leur sexualité comme importante et 29% disent y être indifférent·e·s.

Par ailleurs, sur une échelle de Likert à sept points, pour dire que sa vie sexuelle est épanouie,

  • une personne sur trois est “légèrement d’accord”
  • une personne sur cinq est “d’accord”
  • une personne sur six est “totalement d’accord”.

Les réponses “neutre” à “pas du tout satisfait·e·s” colligent un tiers des réponses ce qui suggère que 67% du panel est assez satisfait de sa vie sexuelle. 

Toutefois, considérant qu’être “légèrement d’accord” ne reflète pas l’idée d’une vie sexuelle épanouie, au total, il semblerait que 36% des répondant·e·s estiment que leur vie sexuelle les comble.

 

 

 

Premier constat: pour un échantillon dans lequel plus d’une personne sur deux estime que le sexe est important, où quatre personnes sur cinq sont en recherche de relations sexuelles qualitatives plutôt que quantitatives ; le fait qu’un tiers s’estime pleinement satisfait par sa vie sexuelle questionne.

Manque de communication? Manque d’écoute? Injonction au plaisir? Devoir conjugal? Performance? Comparaison? Stress? Image de la sexualité faussée par les médias en tout genre? Croyance autour de la disponibilité des corps? Schémas répétitifs? Comportements stéréotypés? Pression sociale? Perte de libido? Complexes? Fatigue? Difficulté à faire des rencontres? … 

Autant de questions sur lesquelles il me sera difficile de statuer grâce à une simple analyse de questionnaire.

 

Première piste de réflexion: les personnes qui ne semblent pas heureuses dans leur sexualité évoquent plutôt le manque de confiance en soi, la pression sociale et la difficulté à rencontrer quelqu’un avec qui elles partagent beaucoup d’atomes crochus. Parallèlement, les personnes qui ont répondu être satisfaites de leur vie sexuelle parlent essentiellement du manque d’envie, des fluctuations hormonales qui modifient la  libido ou encore de l’impact de la fatigue et du stress.

En outre, un premier groupe parle de difficultés psychiques et sociales voire sociétales tandis que le second groupe évoque des problématiques liées au corps et au désir. Il semblerait donc que ce premier ensemble impacte plus sévèrement la joie et le bien-être que peut procurer la sexualité.

 

 

 Quelles sont les motivations à la sexualité? 🏃

(87% des participant·e·s ont répondu à cette question libre)

 

Roulement de tambours… 🥁

 

“Pour le plaisir” ; “Plaisir personnel et partagé, vivre un moment de symbiose avec mon partenaire” ; “Le plaisir, l’envie, la découverte. À chaque fois que je couche avec une nouvelle personne, ça me stimule.” ; “Parce que j’aime le sexe, la sensation des orgasmes, le corps de mon partenaire. J’aime la fusion et la passion avec mon partenaire.”

 

La grande motivation du sexe est le plaisir! Il est évoqué dans 50% des réponses spontanées et dans 90% des réponses à cocher. Mais pas que : 38% des personnes parlent également des liens psycho-affectifs que l’activité sexuelle peut renforcer (et qui apportent du plaisir, autre que charnel). D’ailleurs, 65% des participant·e·s déclarent vouloir initier une relation sexuelle pour la personnalité, l’attitude ou la façon de penser du·de la potentiel·le partenaire.

NB: Coché en proposition par 96% de l’échantillon, le sentiment d’amour n’est évoqué spontanément que par 11 personnes. “Plaisir d’être près de la personne que j’aime, de se connecter en un moment intime où on est seuls au monde avec le plaisir comme seul compagnon” ; “C’est une envie irrépressible motivée par l’amour”.

 

Après la recherche de plaisir et la construction d’une relation à l’autre, la 3ème raison évoquée comme motivation à la sexualité (31%) est la pulsion et les besoins du corps. “Pulsions liées aux hormones” ; “Par instinct primitif” ; “Apaisement en lien avec les câlins”  ; “Besoin d’évacuer le stress”. La même tendance se retrouve dans les réponses à cocher: “pulsion” 60% ; “remplir un besoin d’affection” 49%.

Enfin, 95% des participant·e·s valident l’item “attirance physique (mains, corps, sourire…)”.

 

Pour 8% du panel, l’activité sexuelle permet de se rassurer “Pour me sentir bien socialement” ; “Pour l’estime de moi” ; “Besoin de reconnaissance”.

NB: l’item “plaisir de séduire / d’être séduit(e)” est validé par 77% des participant·e·s .

 

Note: 7% des répondant·e·s disent le faire par nécessité voire obligation quand cette raison est cochée par quasiment la moitié des participant·e·s. “Principalement pour faire plaisir à ma partenaire” ; “Parce que mon partenaire me le demande et que la société l’exige…”. En effet, la pression sociale comme influence sur la sexualité était évoquée par un tiers des répondant·e·s. 

 

 

 Que se passe-t-il en pratique? 🛏

 

Le questionnaire était élaboré de manière à considérer – pour chaque pratique suggérée – le degré d’envie de l’effectuer à la fréquence à laquelle elle est réalisée. Grosso modo: as-tu besoin de ça pour ta partie de sexe idéale? à quelle fréquence l’obtiens-tu?

 

Il apparaît que l’envie de réaliser telle ou telle pratique est en accord avec le fait qu’elle le soit. De la même manière, lorsqu’un acte sexuel n’est généralement pas souhaité, la tendance montre que celui-ci n’est pas pratiqué. Ceci est une bonne nouvelle pour la sexualité des 20-30 ans. Youpi! 🥳

Malgré cela, les trois quarts des participant·e·s envisagent une autre manière de vivre leur sexualité. Effectivement, chez les 20-30 ans, elle semble pensée comme protéiforme: le tiers des réponses reflète deux notions. La première, que la sexualité peut évoluer en fonction du·de la partenaire, notamment au détour de discussions. La seconde, que beaucoup de personnes ne savent pas vers quoi se tourner mais sont ouvertes à tout – sous certaines conditions. “Toutes les sexualités sont bonnes tant qu’elles sont saines et pratiquées avec le consentement de tous les partenaires” ; “Dans l’idée je pourrais tout essayer je crois que ma seule limite c’est d’être en confiance ++++++ avec lae partenaire”.

En outre, un quart des réponses mentionne le souhait de tester le sexe à plusieurs ce qui soutient l’idée de continuer de découvrir: plus il y a de partenaires, plus il y a de potentiels et de créativité. Cela dit, de nombreux autres facteurs peuvent justifier cette observation. Par exemple, l’étude “Tell me what you want” publiée en 2018 montre que le fantasme le plus répandu chez les adultes américains est de faire du sexe à plusieurs; le second étant de mettre de la nouveauté (sextoys, changements de lieux…). Dans cet échantillon, une personne sur dix désire utiliser plus de sextoys. 

Alors, fantasme ou réalité? 💭

 

Finalement, dans le rapport sexuel, il semblerait que les prémices soient fondamentales. En effet, les deux propositions les plus populaires et fréquentes sont “l’écoute des besoins et des désirs” ainsi que les “préliminaires (compliments, baisers, caresses, massages)”. 

De plus, en troisième position pour ce qui est “important”, on retrouve l’item “sexe oral / manuel (masturbations, cunnilingus, fellation)” qui, en tant qu’acte sexuel à part entière, demande de mettre ses sens en éveil (toucher, vue, odorat, attention à l’autre…).

Ces résultats associent les deux notions proposées dans la définition de la sexualité qui sont d’une part le comblement au niveau psycho-affectif – grâce aux compliments – et d’autre part l’épanouissement sur le plan charnel via l’exploration des corps (caresses, massages, sexe oral/manuel).

Forts de ce constat, il est curieux de remarquer que la sexualité tantrique n’a pas le vent en poupe : bien qu’elle loue ce type d’échanges et d’explorations, elle est ou a été pratiquée par 14% du panel. Cela fait de la sexualité tantrique la possibilité sexuelle la moins investie par les 20-30 ans à l’heure actuelle. 🐍 

Remarque: la sexualité sacrée est la moins investie mais arrive comme troisième sexualité que l’échantillon souhaite explorer. 🐾

 

La plus grosse disparité entre les envies et ce qui se passe durant le rapport sexuel concerne la pénétration qui se pratique “toujours” pour 65% des répondant·e·s quand un quart y est indifférent·e·s. Scorie de la sexualité phallocentrée? Ce qui est remarquable dans cet échantillon c’est que 40% des personnes indifférentes à la pénétration sont des hommes.

 

👀Continuons d’explorer, focus sur la sodomie, ce gros mot: cette pratique n’a jamais été testée par un tiers du panel alors que quasi autant n’y sont pas réfractaires voire souhaitent l’explorer.

Vigilance: la sodomie est refusée par 42% de l’échantillon dont 80% de femmes.

Si tu veux découvrir de nouveaux chemins c’est possible mais il faudra en discuter! D’ailleurs, le compte Instagram “orgasme_et_moi” a publié deux vidéos qui t’expliquent tout pour bien pratiquer le sexe anal. 💩

Le savais-tu? À l’origine, le mot “sodomie” désignait toutes les pratiques sexuelles qui n’ont pas de visée procréative (sexe anal, masturbation, fellation, cunnilingus…).

 

 

 Pourquoi n’a-t-on pas de relation sexuelle? 🙅

 

“Parce que je n’en ai pas envie ou pas l’occasion” ; “Le célibat, perte de libido” ; “Parfois des moments de vie avec un moral plus bas, la libido n’est pas très présente.”  ; “Lorsque je n’en ai tout simplement pas envie 🙃” ; “Manque de libido (hormonal)”.

 

La raison évoquée massivement (71% des réponses) est l’absence de désir / la perte de libido. 

 

La deuxième raison concerne les questions de fatigue, stress, charge mentale (21%) “Si trop de stress ou si ma charge mentale est trop importante, les relations sexuelles passent au second plan”.

NB: bien qu’elle aide à les minimiser, le stress et la fatigue peuvent être des motifs pour renoncer ou stopper une relation sexuelle pour 40% de l’échantillon.

 

Les participant·e·s évoquent ici les difficultés rencontrées pour développer une connivence avec quelqu’un (18% des réponses). “Pas de personne d’intérêt avec qui « connecter »” ; “J’imagine que c’est parce qu’il est difficile de rencontrer quelqu’un sur des apps qui partage plus que l’envie d’avoir des rapports, je préfère vivre quelque chose de sentimental mais le schéma «On parle, on va chez toi, on baise » se répète souvent (même si l’un peut aller avec l’autre)”.

 

Mais aussi, le fait de manquer de confiance (14% des réponses) “Je n’ai pas envie d’avoir de rapport quand je me sens mal dans ma peau, que j’ai une baisse de confiance” ; “Parce que je cherche à déconstruire le ‘trop plein’ d’injonctions qui ont fortement influencé ma sexualité, et parce que je suis pas très à l’aise socialement / j’ai un peu peur des hommes”

 

Le fait de manquer de confiance (en soi et autrui) ainsi que la difficulté à rencontrer quelqu’un avec qui se sentir bien concernent un tiers des réponses. Nous avons vu plus haut que ces aspects ont un impact négatif sur l’épanouissement sexuel.

 

_____

 

Les motivations pour arrêter ou ne pas initier un rapport concernaient plutôt des aspects physiques.

On retrouve les questions d’odeur, d’hygiène, de douleurs… mais la raison qui collige le plus de votes pour refuser une relation sexuelle est la présence d’une MST/IST (85%). Il paraît important de souligner qu’elle n’a été évoquée dans aucune réponse spontanée (tout comme l’absence de préservatif).

NB: les cours d’éducation sexuelle ont influencé moins de 2% des 20-30 ans 👊. Aujourd’hui il se fait des choses très bien concernant l’éducation sexuelle au lycée comme l’illustre le documentaire “Option éducation sexuelle” où l’on suit 13 adolescents et un animateur de l’association Liberté Couleurs.

En outre, parmi les personnes qui ne sont pas engagées dans une relation stable, quasiment un tiers peut coucher avec quelqu’un sans se protéger. 

 

⛔ Focus Protection & Philosophie du NON:

Quand je dis un vrai NON, je m’offre plein de vrais OUI

 

“Non, nous ne ferons pas l’amour sans nous protéger” =

  • Oui nous allons nous aimer en nous respectant et respectant nos corps”
  • Oui nous allons prendre soin de nous”
  • Oui nous allons éviter de tomber malades… et de faire une croix sur notre vie sexuelle avec 85% des gens”

Les petites balises: Ai-je totalement confiance en mon·ma partenaire? Est-ce que je désire vraiment cette partie de sexe? Les conditions me conviennent-elles parfaitement? Self Love 🥰

 

 

 Points de Dédramatisation:  🧞‍♀️

PDD1: le squirting n’est pas gênant pour 92% de tes potentiel·le·s partenaires 🐳

PDD2: tes règles ne gênent pas ton·ta partenaire dans 81% des cas 🩸

PDD3: tes poils ne sont pas un problème pour 92% des gens 🐆

PDD4: l’orgasme c’est pas obligatoire: il existe une forme d’injonction à la performance, à l’atteinte de l’orgasme qui serait le paroxysme du plaisir. Or, une personne sur cinq déclare y être indifférente et les précédents résultats montrent que la satisfaction découle en grande partie du fait d’être en lien intime et sécurisant avec un autre être humain.

 

 

Conclusion

 

L’objectif de cette enquête était de savoir ce que les jeunes recherchent à travers leur sexualité, s’iels la questionnent et s’iels en sont épanouis.

Le sexe est considéré comme important par la majorité des participant·e·s. Cette activité permet de trouver du plaisir charnel (plan physique) et de tisser des liens intimes avec d’autres personnes (plan psycho-affectif). Ensuite, les 20-30 ans sont conscient·e·s d’être influencé·e·s par la société et la culture (films et séries, Instagram, pornographie et pression sociale). Quel que soit leur degré de satisfaction, iels souhaitent faire évoluer leur sexualité (sexe à plusieurs, jouets, sexualité tantrique…). Pour cela, un cadre d’écoute, de discussion et de consentement est indispensable.

Enfin, une personne sur quatre n’est pas satisfaite de sa vie sexuelle et une personne sur trois s’en estime pleinement comblée. Sur le plan des activités sexuelles, le fait qu’une pratique soit souhaitée est corrélé au fait qu’elle soit obtenue et inversement – avec un léger bémol concernant la pénétration. Le manque d’épanouissement sexuel ne prend donc pas naissance dans une frustration physique. Il apparaît que les personnes qui s’estiment le moins heureuses sexuellement sont pauvres en richesse psycho-affective. Le sexe pour la satisfaction physique seule ne supporte donc pas l’épanouissement global de la personnalité.

 

Comment transcender ces relations dépourvues d’affect, ces relations où s’attacher représente un danger?

Il me semble que laisser entrer douceur, vulnérabilité et soin autour de discussions est essentiel. Il me semble aussi que l’imagination et les fantasmes personnels doivent supplanter les contenus audiovisuels qui conditionnent les us et coutumes en matière de comportements et de sexualité. Il me semble que les discussions  autour de la sexualité, du plaisir, des besoins, des expériences passées, des envies et fantasmes sont essentielles. Elles peuvent s’opérer selon différentes modalités: entre les partenaires, dans des groupes de réflexion, avec un thérapeute…

 

Pour une prochaine enquête, il sera intéressant de questionner plus en profondeur la fonction sexo-psycho-affective: que faut-il pour la remplir, quels facteurs jouent sur le fait qu’elle soit comblée, pourquoi/dans quel contexte n’est-ce pas le cas…?

 

À mes expériences, mes partenaires et ami(e)s: Merci pour ces aventures! 💕

Marie-Paule Garravet, janvier 2022

 

Références / Sources / Inspirations:

 

Brenot, P. B., & Coryn, L. C. (2020). L’incroyable histoire du sexe : livre 1 – en occident. Les Arènes BD.

Jaury, M-P. J. (réalisatrice). (2021). Option éducation sexuelle. [documentaire]. France TV. https://www.france.tv/documentaires/societe/2941711-option-education-sexuelle.html

Instagram. (2021). [Logiciel d’ordinateur]. orgasme_et_moi.

Instagram. (2021). [Logiciel d’ordinateur]. tasjoui.

Malmasson, M. M. (2020). Foufoune cosmique : Petit guide pratique vers une sexualité sacrée, consciente et épanouie. MASSOT ÉDITION.

Netflix (2020). Le sexe en bref [mini-série]. 

Netflix (2020). Sex education [série].

Netflix (2020). Sex life [série].

PLÄ, J. P. (2019). Jouissance club : Une cartographie du plaisir. MARABOUT.

Site pornographique. (2021). Pornhub. https://fr.pornhub.com/

Strömquist, L. S. (2016). Les sentiments du prince Charles. Rackham.

Suprême NTM – Ma Benz (Clip officiel) ft. Lord Kossity. (2009, 25 octobre). [Vidéo]. YouTube. https://www.youtube.com/watch?v=Y4uOM7s38XA

Tuaillon, V. T. (2021). Le cœur sur la table : pour une révolution romantique. Binge audio.

Vermont, C. V. (2021). Corps, amour, sexualité : Les 100 questions que vos enfants vont vous poser. Albin Michel.

Vermont, C. V. [orgasme_et_moi]. (2020, août 27). Éducation à la sexualité positive [Post Instagram]. Instagram. https://www.instagram.com/tv/CEZqSoNi4bp/?utm_medium=copy_link